Sa captive by Lisa Renee Jones

Auteur:Lisa Renee Jones [Jones, Lisa Renee]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Erotique
Publié: 2016-09-06T22:00:00+00:00

J’ai ouvert les yeux brusquement et je les ai posés sur le réveil. Deux heures du matin…

J’ai sursauté et cligné les paupières plusieurs fois pour découvrir que j’étais seule dans sa chambre. Il ne m’a fallu que quelques secondes pour comprendre que j’avais refait l’un de mes cauchemars. Chaque fois que je crois m’en être débarrassée, ils reviennent. Je tremblais de tout mon corps et je me suis redressée dans le lit en remontant la couverture sur moi. L’obscurité régnait dans la pièce et l’air semblait aussi glacé que l’eau de San Francisco. Ce songe était différent des autres, ai-je compris. Dans celui-ci, ma mère n’essayait pas de me tuer.

Au lieu d’être dans un tramway qui perdait le contrôle et plongeait dans l’océan, j’étais déjà dans l’eau, mais sans être vraiment là. Je me trouvais dans la baie, sans y être vraiment. J’étais moi sans être moi. Je sais, ça n’a aucun sens. Je pensais qu’en l’écrivant tout cela me semblerait plus logique, mais ça ne fonctionne pas. Comment décrire un rêve aussi étrange et flou ? C’était comme… comme l’un de ces films où le personnage meurt et regarde les médecins lutter pour le ramener à la vie depuis l’au-delà. C’est ainsi que ce cauchemar m’est apparu. Je pouvais me voir flotter sur le ventre, le visage enfoui dans les flots agités, mes cheveux bruns ondoyant à la surface.

Ma mère était là également, dans la même position. Nos corps étaient immobiles, sans vie. J’imagine que le fait qu’elle soit déjà partie a une signification. Peut-être que mon subconscient essaie de me dire que je vais finir comme elle… Morte ou malheureuse ? Je l’ignore. Et je ne suis pas sûre de savoir d’où j’observais la scène. Je ne me suis pas vue en train de me regarder, ou plutôt de nous regarder, mais je sentais l’eau, le froid, le vide. J’étais morte, mais une part de moi était vivante et voulait le rester. J’essayais de crier, d’atteindre mon corps et celui de ma mère, mais je ne pouvais pas émettre le moindre son. Je tentais de bouger, or j’étais confinée dans une boîte invisible. J’étais piégée, incapable de me sauver moi-même ou de secourir ma mère, même s’il aurait été illogique de croire que je le pouvais. Après tout, nous étions déjà décédées.

Qu’est-ce qui peut pousser quelqu’un ayant eu une mère aimante à avoir de si violents cauchemars ? Les doutes ? Le manque de confiance ? Le sentiment de perdre le contrôle de sa vie ? N’est-ce pas justement ce que ma mère a toujours prêché ? « Prends les rênes de ton existence, de façon à ce que personne ne le fasse à ta place. »

Telles étaient mes pensées lorsqu’il est revenu. La porte s’est ouverte et il est entré, mais je me moquais de savoir où il était allé ni pourquoi il était parti. Je n’avais qu’une certitude.

— Il faut qu’on parle du contrat, ai-je lâché.

Il a allumé la lumière.

— Alors parlons, a-t-il répondu en approchant.

Il portait uniquement son jean taille basse.

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